Dès qu’un état de cessation de paiement existe, toute entreprise, personne physique ou société, doit impérativement déclarer cette situation auprès du tribunal dans les 45 jours de son apparition (à l’exception d’une procédure de conciliation). Il est donc fondamental de définir très précisément ce que signifie "un état de cessation des paiements".
D’un point de vue purement technique, l‘état de cessation des paiements désigne la situation d’une entreprise en difficulté qui se trouve dans l’incapacité de faire face au passif exigible avec son actif disponible.
Il convient donc d’apprécier et de connaître le « passif d’exigible » d’une part et « l’actif disponible » d’autre part. La comparaison de ces deux notions permet de déterminer si l’entreprise est dans une situation comptable et financière équilibrée. Si ce n’est pas le cas, l’état de cessation des paiements est avéré.
L’actif disponible inclut seulement une partie des éléments figurant à l’actif du bilan, c’est-à-dire :
En revanche, sont exclus de l’actif disponible les biens ne pouvant être cédés à court terme tels que le montant des travaux réalisés dans les locaux de l’entreprise, la valeur du stock de marchandises, le prix d’acquisition d’un fonds de commerce et les actifs immobiliers.
Le passif exigible inclut également seulement une partie des éléments du passif du bilan visant les dettes dont le paiement est requis immédiatement. Le passif exigible vise donc, par principe, les dettes de l’entreprise, quelle que soit leur nature civile ou commerciale, dès lors qu’elles sont :
A l’inverse, le passif exigible exclut automatiquement les créances litigieuses de tiers, c’est-à-dire leurs créances en cours de contestation judiciaire et celles dont il est prouvé qu’elles sont privées de l’un au moins de ces trois critères.
Il est à noter que l’état de cessation des paiements est à différencier d’autres difficultés rencontrées par l’entreprise. Il faut également savoir que ces difficultés que l’entreprise ne peut pas surmonter seule sont identifiées et ont été juridiquement définies.
Il s’agit des cas suivants :
L’existence de telles difficultés au sein d’une entreprise peut offrir le droit de demander à bénéficier de la procédure de sauvegarde. Au contraire, dès lors qu’un état de cessation des paiements est avéré, il est obligatoire de solliciter l’ouverture d’une procédure collective, selon le cas, soit de redressement judiciaire, soit de liquidation judiciaire.
Les personnes suivantes peuvent faire l’objet d’une cessation des paiements :
La cessation des paiements ne peut pas être appliquée aux personnes suivantes :
La déclaration de cessations des paiements a pour conséquence d’obtenir le placement de l’entreprise en difficulté, par jugement dit « d’ouverture », en procédure soit de redressement judiciaire, soit de liquidation judiciaire (ou plus rarement de conciliation).Elle est également nécessaire afin de mettre en lumière la situation réelle de l’entreprise et de prendre, le cas échéant, des mesures immédiates pour préserver l’entreprise.En effet, cette démarche permet au tribunal de déterminer une période dite « suspecte ». L’objectif est de s’assurer que, pendant cette période, d’éventuels actes anormaux n’aient pas été commis par le dirigeant (faute de gestion) ou par des tiers. Ainsi, la déclaration de cessation des paiements peut conduire à reconstituer tout ou partie de l’actif de l’entreprise, notamment grâce à l’annulation des actes anormaux détectés pendant la période « suspecte ». La déclaration peut également mener le tribunal à devoir écarter le dirigeant, auteur de ces fautes, de l’entreprise et par la suite, à engager des poursuites pour interdire au dirigeant d’exercer de gérer, posséder une entreprise ou encore de prendre des participations dans tout type de société.
La déclaration de cessations des paiements engendre ainsi automatiquement l’ouverture d’une procédure collective dont la nature dépend de la situation de l’entreprise :
A retenir :
Il est impératif pour un dirigeant de savoir si son entreprise se trouve ou non dans un « état de cessation des paiements ». Le cas échéant, il est primordial de réaliser les démarches adéquates auprès du tribunal de commerce et de faire le nécessaire pour obtenir l’ouverture de la procédure collective de son choix. Et, pour une meilleure efficacité, il est fortement conseillé de se faire accompagner de professionnels et d’experts tels que le cabinet PHENIX EXPERTISE qui pourront apporter leurs connaissances et compétences dans ce domaine bien spécifique.
PHENIX EXPERTISE est un cabinet de conseil qui accompagne les dirigeants de TPE, PME/PMI, les artisans, les commerçants rencontrant des difficultés financières et qui envisagent la cessation des paiements et une procédure collective (mandat ad’hoc, sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire).
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